Traquer les méduses grâce aux poissons-lune

- Traquer les méduses grâce aux poissons-lune

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L'étude d'une équipe scientifique co-pilotée par la France et l'Australie, en partenariat avec le laboratoire SOCMOM de La Rochelle, propose d'utiliser les poissons-lune,  très visibles en toutes circonstances et présents dans toutes les eaux tempérées de la planète, pour suivre l’évolution des populations de méduses, indicateur de la « gélification » des écosystèmes marins.

Il peut peser plus de deux tonnes et raffole de méduses : c’est le poisson-lune. Un suivi aérien de grande ampleur a révélé une abondance de ce poisson hors du commun au large des côtes françaises, aussi bien atlantique que méditerranéenne. Plus de 290 000 individus vogueraient dans ces eaux en été, jusqu’à 475 individus par 100 km2 dans le golfe du Lion. Les populations de poisson-lune semblent donc pléthoriques malgré de nombreuses captures accidentelles. Est-ce lié à la prolifération actuelle des méduses, du fait du réchauffement et de la surpêche des océans ? Rien ne le prouve pour l’instant. Mais, selon les calculs de l’équipe de scientifique co-pilotée par David Grémillet au CNRS et Craig R. White à l’université de Monash en Australie, chaque poisson-lune consomme quotidiennement 71 kg de méduses, ce qui correspond à 20 774 tonnes par jour en été si l’on considère tous les poissons-lune de France métropolitaine. Or, l’évolution des populations de méduses est particulièrement difficile à suivre. Les scientifiques proposent donc d'utiliser les poissons-lune, très visibles en toutes circonstances et présents dans toutes les eaux tempérées de la planète, comme indicateur de la « gélification » des écosystèmes marins.

 

Menés en partenariat avec le laboratoire « Systèmes d'observation pour la conservation des mammifères et oiseaux marins » (CNRS/Université de La Rochelle), cette étude est publiée le 4 décembre dans la revue Current Biology.

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