Une équipe de chercheurs du LPC2E utilise le grand radiotélescope de Nançay pour l'étude des pulsars ultra-stables, restes de l'explosion des supernova. L'arrivée des faisceaux radio émis par ces étoiles à neutrons magnétisées est mesurée avec une précision meilleure que la microseconde, permettant de traquer toute infime perturbation de l'espace temps au voisinage de la Terre ou du pulsar lui-même, potentielle signature d'ondes gravitationnelles émises par des trous noirs binaires super-massifs situés au centre des galaxies.
Pour un système avec deux étoiles à neutrons orbitant l'une autour de l'autre, c'est aussi la possibilité d'étudier précisement leur lent rapprochement jusqu'à leur fusion. Avec le radiotélescope de Nançay, les chercheurs regardent les étoiles à neutrons vieillir quand LIGO-VIRGO les voit mourir de façon cataclysmique !
Les programmes LOFAR et NenuFAR menés au LPC2E et à Nançay déploient des radiotélescopes et radio-interféromètres à travers l’Europe. Ils ont signé des accords avec la collaboration LIGO-VIRGO pour faire partie des observatoires alertés dès qu’un signal d’ondes gravitationnelles a été observé. C’est ce qui a permis à de nombreux instruments (mais pas encore à ceux-ci) de détecter pour la première fois les émissions lumineuses le 17 Août dernier, apportant une moisson extraordinaire de résultats inédits.
Déjà, les équipes du LPC2E et de Nançay contribuent aussi à préparer l’accompagnement scientifique de la très ambitieuse mission eLisa de l’Agence Spatiale Européenne, dédiée à l’observation des ondes gravitationnelles et qui devrait être lancée dans les années 2030.